Voir le monde de plus près !

ActualitésLittérature

Jean-Claude Enock Guidjimè, quelques semaines après avoir remporté le Prix Jérôme Carlos de la critique littéraire au GPLB 2025 : « J’ai déposé et le résultat est apodictique »

L’édition 2025 du Grand Prix Littéraire du Bénin (GPLB) a connu son épilogue il y a quelques semaines avec la remise des trophées et des chèques grand format aux meilleurs de chaque catégorie. C’est ainsi que Jean-Claude Enock Guidjimè du journal Educ’Action a succédé à Jacques Lalèyè en remportant le Prix Jérôme Carlos de la critique littéraire. Nous avons été à sa rencontre et il parle à cœur ouvert de son parcours, de son sacre et de ses œuvres.

Kanbio 24. Info : Quel sentiment vous anime après avoir reçu le Prix Jérôme Carlos de la critique littéraire 2025 ?

Jean-Claude Enock Guidjimè : C’est un sentiment de fierté et de joie. Fierté parce que j’ai noté, non sans égoïsme, que le travail que je fais au niveau de l’hebdomadaire Educ’Action est suivi et salué. Une fierté parce que j’y mets toute l’énergie possible et cela a payé. Un sentiment de joie parce que c’est une distinction nationale qui ouvre des portes du secteur.

Comment êtes-vous parvenu à ce sacre ?

Il faut dire que j’écrivais des chroniques littéraires depuis 2018, juste après la sortie de mon premier livre, le roman « Les Délires de l’inconscience ». Depuis 2018, je consacre une partie de mon temps à écrire des chroniques littéraires dans les colonnes du journal et sur le site d’information de Educ’Action, avant que l’Etat, à travers le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, n’intègre dans le Grand Prix Littéraire du Bénin (GPLB), le prix du journaliste-chroniqueur littéraire, aujourd’hui Prix Jérôme Carlos de la critique littéraire.
Avec le temps, le rythme de production des chroniques littéraires a diminué parce que je me suis orienté autrement vers les questions de la protection de l’enfance et de l’éducation. Ce qui n’a pas empêché d’effriter mon élan de lecture par semaine. Or, l’objectif est de lire les autres pour peaufiner ma plume non seulement en tant que journaliste, mais aussi en tant qu’auteur. La trouvaille était de commencer à animer une émission pour recevoir les acteurs du livre. « L’invité », est une émission de la webradio Educ’Action qui reçoit les Hommes ayant innové dans n’importe quel domaine était le profil idéal, pour moi. C’est ainsi que j’ai porté mon choix sur cette émission qui m’a permis de recevoir un écrivain. Mais, Ferdinand Zamba, le technicien, m’a proposé de créer spécialement une émission littéraire pour faire le nid à la littérature. C’est ainsi que l’émission « La Virgule Littéraire » est née en début d’année 2024. Des acteurs du livre appréciant le travail que je fais, m’ont incité à postuler pour la première fois à ce prix en 2024. Ce qui n’a pas marché. Cette année, ils sont revenus à la charge avec des arguments pourvus d’encouragement et d’admiration. J’ai déposé et le résultat est apodictique.

Parlez-nous de l’œuvre ou des œuvres que vous avez soumis pour la compétition !

Il est demandé aux candidats à ce prix de déposer 03 exemplaires de leurs chroniques. J’ai déposé, entre autres, celle que j’ai faite sur le roman « Confluences » de Fousséni Tanko Bana-Korodji GPLB 2024, et « Le mystère des Assins volés » de Emmanuelle Berny-Lalèyè.

Étiez-vous sûr que vous allez gagner ou bien c’était une surprise ?

Je ne dirai pas que j’étais sûr mais je savais que je méritais ce prix. Et juste après le sacre, j’ai reçu les félicitations de bien des acteurs du livre qui, depuis des mois, me voyaient meilleur journaliste-chroniqueur littéraire de l’année.

Une adresse à l’endroit des organisateurs et à vos collègues du journal Educ’Action

À l’endroit des organisateurs, je les encourage à maintenir le cap, à continuer de valoriser la littérature béninoise.
À mes collègues de Educ’Action, je ne peux que leur dire un sincère « merci » pour ce qu’ils ont été et continuent d’être pour moi lors de l’enregistrement de l’émission « La Virgule Littéraire ». Spécial merci au directeur général Ulrich Vital AHOTONDJI pour sa disponibilité sans sillons. Je tiens également à remercier mes parents pour leur soutien quotidien.

Quelques semaines après avoir remporté ce Prix, vous venez de publier un nouvel ouvrage. C’est une coïncidence ou c’est la distinction qui vous a motivé ?

Le livre devrait sortir bien avant ce prix. Le tapuscrit était avec l’éditeur depuis 2024. Le processus éditorial a pris du temps. Je pourrai dire que c’est une coïncidence.

A quoi peut-on s’attendre dans ce chef d’œuvre ?

« Deux femmes, quatre hommes  » est une havre de paix. Ce livre vient quémander la paix dans une société où, de nos jours, les violences sur toutes ses formes sont le trophée idéal. C’est un livre qui actionne, en filigrane, le regard sur les douleurs féminines. Le lecteur pourra se faire son identité, son idée, son reflet.

Un message aux lecteurs

Ce livre est pour vous. Lisez et faites en votre idée.

Réalisation : Codjo Lucas Agboïtin

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page